lundi 7 février 2011

Gaza on air : un festival de films sur Gaza

Deux ans après la Guerre de Gaza, le Centre culturel français de Ramallah a décidé de présenter un festival de documentaires réalisés sur cette ville, tant autour de l'événement martial qu'à propos de son histoire récente.
Trois films parlent directement de l'opération "Plomb durci" : "Gaza-Strophe" de Samir Abdallah et Kheredine Mabrouk, Prix Méditerranée du documentaire ; le très poétique et très dérangeant "Impunity" d'Edward Salem, établissant le constat de l'horreur de la guerre quelques semaines après les massacres, et "Gaza on air", du même Samir Abdallah, réalisé à partir des documents enregistrés par les journalistes palestiniens sur place, au coeur de la guerre (les 6, 7 et 8 février).
Moins opprimant, sont ensuite montrés le récent "Aisheen" de Nicolas Wadimoff, ou comment survivre dans les ruines, parfois avec humour, et "Rue Abu Jamil" d'Alexis Monchovet et Stéphane Marchetti, qui montre la persistance et l'utilité des tunnels dans la survie des populations de la Bande de Gaza (les 9 et 10 février).
Viennent ensuite le double portrait, "Rachel, an american conscience" de Yahya Barakat et "Rachel" de Simone Bitton, qui établissent un état des lieux de l'engagement et du témoignage indispensable qu'il représente, comme de l'occupation (13 et 14 février).
"Rafah, chroniques d'une ville de la Bande de Gaza" d'Alexis Monchovet et Stéphane Marchetti, raconte la décolonisation et l'arrivée du Hamas au pouvoir, suivi du film "Of flesh and blood" d'Azaa Chaaban, regard égyptien sur un Gaza de l'après guerre (15 et 17 février).
Suivra une trilogie dédiée au réalisateur gazaoui Abdesalam Shehadeh : "To my father", magnifique portrait familial racontant l'histoire de la ville, "Rainbow" et "Débris" qui constitueront une soirée sur l'opération militaire Rainbow, et "Little Hands" et "The cane" qui formera une troisième soirée sur l'enfance difficile à Gaza (20, 21 et 22 février).
Les festival s'achèvera les 23 et 24 février avec la présentation du maintenant célèbre "Arafat my brother" de Rachid Meshrawi et de deux courts-métrages, "Gaza London" de Dima Hamdan et "Gaza souvenirs" de Sam Albaric.
Image extraite de "Gaza on air" de Samir Abdallah et Kheredine Mabrouk

dimanche 6 février 2011

Un atelier du Mime Bizot

Le Mime Bizot était à Ramallah. Passage éclair dans notre ville entre deux spectacles, pour le plus grand bonheur des étudiants de la 1ere et de la 2e année de l'Académie d'art dramatique du Théâtre Al Kasaba.
Pendant deux heures, nos jeunes acteurs ont été initiés à l’art du silence avec des activités où ils devaient notamment évoluer les yeux fermés. Car si pour le maitre de la Pantomime le meilleur public est celui des malentendants, nos apprentis comédiens se devaient de prendre conscience de leur propre bruit et de leur capacité à rattraper une balle les yeux fermés, par exemple.
Merci au directeur Ibrahim Mozain et à l’équipe de l'Académie et du théâtre Al Kasaba pour leur accueil chaleureux.

Partenaires : Théâtre Al Kasaba, CulturesFrance, Centre culturel français de Gaza
Texte de Nelly Chauvet

jeudi 3 février 2011

Une exposition de dessins de Tardi

En novembre 2010, le dessinateur Tardi, accompagné de la chanteuse Dominique Grange et de l'historien Jean-Pierre Verney, étaient venus présenter à Ramallah le spectacle "Des lendemains qui saignent" et en avaient profité pour inaugurer au Centre culturel Chateaubriand de Jérusalem une exposition de facsimilés de dessins et de planches, tirés de "Putain de Guerre" et de "C'était la guerre des tranchées". L'exposition avait généreusement été produite par les éditions Casterman.
C'est cette même exposition qu'accueille en février le Centre culturel français de Ramallah. L'horreur et la stupidité de la guerre y sont montrées en 32 planches des plus convaincantes. La portée symbolique d'un tel événement, organisé dans un Centre culturel franco-allemand installé dans un pays sous occupation, n'était pas sans déplaire au grand dessinateur français.

Partenaire : Editions Casterman