jeudi 9 juin 2011

/SI:N/, troisième journée




Ce 8 juin fut une journée particulièrement dédiée à l'incroyable Esther Ferrer, performeuse anarchiste sous Franco et partenaire de John Cage. A Jerusalem, elle a pu réaliser l'une de ses performances récentes les plus connues, "Le chemin se fait en marchant". Partant de la galerie Al Hoash et parcourant toute la rue Salaheddin, elle trace avec un ruban adhésif blanc qu'elle colle sur la chaussée en marchant, le chemin qu'elle a décidé de parcourir. Très visuelle, très ouverte au public, cette performance est aussi une belle idée philosophique qui rapproche nitzchéens et existentialistes ! Dans l'après-midi Esther Ferrer s'est prêtée, à la galerie Al Hoash, au jeu d'un entretien public dirigé par Marc Mercier, où elle aura pu rappeler combien, pour elle, la performance est avant tout question de liberté. Liberté de l'artiste, liberté de son spectateur. Un monument, cette dame, et reconnue comme tel à l'unanimité !

La journée s'est achevée à Ramallah, au Centre culturel Sakakini, où a été diffusé le très beau mais ô combien triste film de Kamal Al Jafari, "Port of Memory", traitant de la perte de leur espace par les Palestiniens de Jaffa, et par conséquent de la lente perte de leur identité.

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