lundi 25 juillet 2011

La Semaine Arte 2011

Après une ouverture réussie avec "Le Postier de Ramallah" de Michael Unger et en sa présence, l’édition 2011 de la semaine Arte, sous le thème de « Arte et le monde arabe - 2ème saison », s’est poursuivie avec six autres films du 12 au 24 juillet, au Centre culturel franco-allemand de Ramallah. Du côté français, "Le dernier homme", du Libanais Ghassan Salhab, a impressionné le public par sa subtilité et sa touche très sombre. "Zaman, l’homme de roseaux", de l’Irakien Amer Alwan, maintenait le niveau grâce à la narration sensible de la quête de Zaman du médicament qui lui permettra de sauver sa femme. Mais le succès fut réellement plein le lendemain, avec "London River", de Rachid Bouchareb. La salle était comble et la soirée s'est prolongée par des débats animés à la fin de la projection. "Délice Paloma", de l’Algérien Nadir Mokneche, apporta une touche de couleur et de sensualité pour parachever une programmation française très attrayante. Du côté allemand, on avait décidé à raison de se pencher sur le modèle Multikulti, avec "Neukölln Unlimited" d’Agostino Imondi. La clôture de la semaine Arte s’est faite sous la forme d’une ouverture vers la Perse : "The Hunter", de Rafi Pitts, terminait cette semaine en offrant une belle tribune au cinéma iranien.

Si la programmation, il est vrai, a été moins novatrice que l’année précédente, elle a le mérite d’avoir permis de découvrir, ou de redécouvrir, les artistes contemporains qui comptent dans le Monde Arabe. La grande réussite de la semaine Arte 2011 est d’avoir pu susciter le débat, en évoquant des thèmes prégnants dans les sociétés contemporaines comme la violence, la montée des radicalismes, les inégalités sociales et la méfiance croissante entre Orient et Occident qui remet en cause les modèles d’intégration mis en place depuis cinquante ans. Voilà pourquoi il était intéressant de mêler films de fiction, documentaires, à la fois européens, arabes et iraniens, et de proposer au spectateur un prisme plus riche et plus nuancé pour réfléchir sur les grands enjeux de l’avenir.

Partenaires : Arte France, Arte Allemagne, Goethe Institut
Texte de Renaud Soler. Image extraite de "Zaman, l'homme des roseaux"

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